LE PARC DES MARAIS DU COTENTIN

Le Parc naturel régional des Marais du Cotentin et du Bessin, fondé en 1991, s’étend sur les départements de la Manche et du Calvados en Basse-Normandie. Ce parc a été créé pour protéger une vaste zone humide, régulièrement submergée par les crues hivernales qui la recouvrent d’une blancheur caractéristique. Entourés de bocages, de landes et de littoraux, les marais du Cotentin et du Bessin sont le refuge d’une biodiversité exceptionnelle, où l’on trouve des espèces animales et végétales emblématiques, reconnues à l’échelle nationale et internationale. Situés sur l’axe migratoire reliant l’Europe du Nord à l’Afrique, ces marais sont une halte cruciale pour des milliers d’oiseaux migrateurs.

Le parc s’étend sur 148 000 hectares répartis sur 150 communes et abrite une population de 74 000 habitants. Ses zones humides couvrent 30 000 hectares, ses landes 3 000 hectares, et il longe 115 kilomètres de littoral. On y trouve également 4 600 kilomètres de sentiers de randonnée, offrant aux visiteurs de nombreuses options de découverte.

La Maison du Parc, située aux portes de Carentan, constitue le point de départ idéal pour explorer les marais du Cotentin et du Bessin. Au cœur des marais, elle s’ouvre sur un Espace Naturel Sensible de 100 hectares, accessible à pied ou en bateau, permettant d’observer les oiseaux en toute quiétude depuis des observatoires. Des visites guidées, des animations, une exposition temporaire, un jardin pédagogique, des films documentaires, ainsi qu’une boutique et des points d’information offrent un premier aperçu captivant de ce territoire unique.

La Maison du Parc se trouve au 3, village Ponts d’Ouve, 50500 Saint-Côme-du-Mont. Pour plus d’informations, contactez le 02 33 71 65 30 ou écrivez à accueil@parc-cotentin-bessin.fr. Vous pouvez également visiter le site internet www.parc-cotentin-bessin.fr.

Les marais suivent encore aujourd’hui le rythme saisonnier de l’eau, marqué par les variations des précipitations. En hiver, sous l’effet des pluies abondantes, les rivières débordent et les nappes phréatiques remontent, transformant les prairies en un immense plan d’eau que l’on appelle alors les marais « blancs ».

Avec le retour du printemps, les zones inondées se découvrent peu à peu, et la végétation reprend vie. Les prairies, redevenues accessibles, accueillent les troupeaux de vaches et de chevaux venus y paître.

En été, les prairies sont fauchées pour le foin, et l’entretien des canaux et fossés commence en fin de saison. La topographie plane du bas pays est ponctuée de vallées où alternent arbres isolés, haies, clôtures et fossés envahis de roseaux. Chaque vallée se distingue par une palette de couleurs et une texture unique, reflet des pratiques agricoles locales.

Aux premières pluies automnales, les animaux rejoignent le haut pays. Ce rythme naturel des saisons façonne les pratiques des différents usagers des marais, où se mêlent agriculture, pêche, chasse, observation de la nature et tourisme, faisant de ces lieux un miroir des activités humaines qui les animent.

Reconnu internationalement, le marais constitue une escale essentielle pour de nombreuses espèces d’oiseaux, notamment durant la saison de reproduction. Il abrite une communauté typique des prairies naturelles humides, comprenant des espèces telles que la Bergeronnette flavéole, le Tarier des prés, le Pipit farlouse, l’Alouette des champs, le Bruant des roseaux, le Phragmite des joncs, le Vanneau huppé et le Courlis cendré.

La coexistence de prairies fauchées, de pâturages et de roselières le long des fossés crée un habitat particulièrement propice à ces oiseaux. Des espèces comme le Butor étoilé, la Marouette ponctuée, le Busard cendré, le Busard des roseaux et la Gorgebleue à miroir recherchent des parcelles à végétation dense, plus ou moins humides, pour établir leur nid. Les canards préfèrent s’installer en bordure des plans d’eau et des fossés, même si leurs nids se trouvent souvent dans les prairies avoisinantes. La Cigogne blanche, quant à elle, construit son nid dans le bocage environnant tout en se nourrissant principalement dans le marais. Les plages de la côte Est, en outre, accueillent une importante population de Gravelots à collier interrompu.

La grande majorité des oiseaux nichant dans les marais quittent cependant le site pendant l’hiver. Certains regagnent simplement le littoral normand ou le haut pays, tandis que d’autres migrent vers l’Afrique.

Le site offre une diversité de milieux humides, comprenant des prairies, des roselières, des fossés et des plans d’eau, qui favorisent l’accueil de l’avifaune tout au long de l’année. Des observatoires sont également mis à disposition pour permettre l’observation des oiseaux sur le plan d’eau principal.

Quatre sentiers de promenade ont été aménagés pour explorer les différents paysages du site. Le Chemin des sarcelles conduit au plan d’eau principal, le Chemin des phragmites mène à la mare, le Chemin des Busards s’orientent vers la roselière, tandis que le Chemin des Hérons offre un grand tour du site.

Un mobilier ludique et pédagogique, associé à un cabinet de curiosités et à divers médias présents dans les observatoires, permet au public de découvrir le marais et sa biodiversité à travers des activités interactives et sensorielles. Tous les équipements ont été conçus pour être accessibles aux personnes en situation de handicap.